Le coin des parents : Préparer son enfant à la séparation

Le coin des parents : Préparer son enfant à la séparation

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Vacances d'été, rentrée des classes... Voici quelques conseils pour mieux vivre ces moments de séparation qui peuvent être douloureux pour les enfants.

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Le coin des parents : Préparer son enfant à la séparation

2 sept. 2019

Conseils

Les réactions à la séparation sont différentes selon l’âge de l’enfant

D’après une opinion courante, plus l’enfant est petit, plus la séparation est facile. C’est là une fausse interprétation du comportement de l’enfant dont les manifestations moins bruyantes que chez l’enfant plus grand, sont pourtant bien réelles, mais restent à décoder : pleurs, troubles du contact, de l’appétit, du sommeil, maladies diverses, sont un langage à travers lequel le nourrisson exprime son désarroi face à une séparation non aménagée.

Aux alentours de six mois, l’enfant commence à faire comprendre sa difficulté face à la séparation. L’angoisse du huitième mois est un phénomène bien connu qui désigne les réactions de peur de l’enfant confronté à des étrangers. Paradoxalement, c’est un progrès (puisque désormais il commence à distinguer que sa mère est unique et différente de lui) mais cela le rend hypersensible à la séparation.

La présence ou l’absence de repères vont jouer un rôle essentiel.

Dans la deuxième et troisième année, tout va dépendre de la capacité à nouer des relations et à s’autonomiser, plus ou moins développée selon le travail psychique antérieur. Cependant, en général, l’enfant accepte mieux la séparation à cette période de sa vie.

L’enfant va prendre progressivement conscience de la possibilité d’éloignement de ses parents. Sa sécurité intérieure dépendra donc de sa capacité à différer son inquiétude, à se persuader de la permanence de ses parents, de la certitude qu’ils vont revenir. Il faudra attendre environ l’âge de six ou sept ans pour qu’il aborde les séparations sans angoisse et y trouve même du plaisir. 

Néanmoins, à tout âge, le contexte, les raisons de la séparation, la présence ou l’absence de repères pour surmonter le vide de la perte et du sentiment d’abandon, vont jouer un rôle essentiel. L’angoisse de la séparation peut resurgir.

Préparer son enfant à la séparation : pour une garde à la maison

Comment préparer la séparation ? 

-> Pour une garde à la maison

En étant d’abord tous ensembles, parent, enfant et nounou pour le premier entretien. Expliquez au maximum ce que vous attendez de la nounou et ce, devant votre enfant : description d’une journée type (ou du créneau horaire demandé), habitudes

 de vie de l’enfant (sommeil, doudou/tétine, hygiène, interdits de la maison...), où votre enfant joue/dort/mange/est changé... ? 

Faites un point sur les repas, sa santé, ses activités en dehors de la maison et/ou de l’école, son caractère, sur l’attitude à adopter en cas de difficultés avec lui.

Puis, mettez en place « une adaptation progressive » qui doit permettre à l’enfant de prendre appui sur la présence des parents pour surmonter la séparation ultérieure.

Peu importe la duréeou le nombre de ces rencontres préparatoires, ce sont la qualité des échanges et des liens qui s’y établissent qui importe

La séparation doit être annoncée à l’enfant quel que soit son âge même s’il s’agit d’un nourrisson.

Avant le départ de votre nounou pour les congés d’été, organisez un petit apéritif convivial un soir avec vous, votre enfant et votre nounou. Vous pouvez aussi préparer un petit cadeau avec votre enfant (dessin, cadre photo, sculpture en pâte à sel…).

Et surtout, précisez à votre enfant que ce n’est qu’un au revoir. Dites-lui que vous lui enverrez une carte postale cet été et que vous la retrouverez à la rentrée. Si son départ est définitif, dites-lui qu’elle vous rendra visite l’année prochaine !

-> Pour l’école

 Préparer son enfant à la séparation : partir à l'école

Il faut parler de l’école très régulièrement et ce, bien avant la rentrée. Évoquez avec l’enfant les activités qu’il va y faire, le déroulement des journées, les adultes présents, les autres enfants et futurs amis. L’idéal est de trouver un livre qui lui fasse découvrir l’école de façon ludique

Expliquez à votre enfant qu’à l’école vous prendrez bien sûr le temps d’être à ses côtés au début mais que vous devrez partir rapidement. S’il s’inquiète, rassurez-le en lui proposant des solutions : un doudou à amener à l’école, un plaisir lors des retrouvailles (comme une sortie au parc, la nounou qui viendra le chercher avec son goûter préféré…). Parlez avec lui de la fin de la journée, cela l’aidera à prendre conscience que la séparation n’est que provisoire. 

Si c’est possible, visitez l’école avant la rentrée sinon prenez le temps de la visiter avec votre enfant et de découvrir les activités proposées le jour de la rentrée. Avant de partir, prévenez-le que vous allez bientôt partir. Puis embrassez-le, dites-lui que vous reviendrez le chercher à la fin de la journée, rappelez lui l’intérêt du doudou ou ce qui est prévu en fin de journée, puis quittez la classe. Ne restez pas longtemps car l’enfant doit ressentir que vous êtes en confiance. Plus vous restez et plus il va ressentir votre mal-être. Vous voir triste ou inquiet va l’angoisser alors tenez bon !

Une fois les premières séparations aménagées et réalisées, attention à ne pas négliger les séparations quotidiennes où se rejoue l’épreuve de la séparation.

-> Le « doudou »

Préparer son enfant à la séparation : le doudou

Les enfants sont très souvent attachés à leur tétine, pouce dans la bouche, chiffon, « doudou » ou peluche. Ces objets dits « transitionnels » jouent un rôle rassurant et doivent être laissés à la libre disposition de l’enfant autant que possible.

Pour la majorité des pédopsychiatres, cet objet est symboliquement associé à la mère, en souvenir du temps de la symbiose mère enfant. L’enfant y aura recours dans toutes les situations où plane la menace de perdre continuité et sécurité : séparation, changement, difficultés rencontrées, approche du sommeil (qui est aussi expérience de séparation).

Il sait mieux que quiconque quand il a besoin du réconfort que lui procure cet objet. 

S’il refuse continuellement de le lâcher, il faudra en chercher la raison plutôt que de le contraindre à y renoncer. Mais dans la plupart des cas, cet objet consolateur, toujours le même, restera soumis aux va et vient de l’enfant. C’est un repère précieux pour l’enfant.

Rappelez-vous que se séparer, c’est apprendre à grandir... et c’est valable aussi pour les parents !

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